A la rencontre de l’association Souffrance-Travail vue par deux mouveuses.
Deux Mouveuses référentes tous terrains de Polynésie, Maëlle Poisson et Taurere Hauata nous invitent à découvrir une association qui leur tient à cœur et qui milite pour la protection et le bien-être des personnes au travail. Découvrons ensemble l’association Souffrance-Travail avec sa présidente Sandrine Maeva Salmon, présidente de l’association Souffrance-Travail.
Portrait chinois de l’association Souffrance-Travail
Si j’étais un bruit : je serais un tutti parce que je sais qu’on peut tous parler à l’unisson malgré nos différences.
Si j’étais un océan : je serais un océan de paix !
Si j’étais une espèce menacée : je voudrais m’exprimer pour ne pas disparaitre.
Peux-tu nous parler de ton association, de ses actions et ses objectifs ?
L’association Souffrance-Travail a été créée en 2020. Son objectif est de permettre aux personnes de s’exprimer sur la souffrance au travail et de bénéficier d’un espace d’écoute, mais également d’être accompagnés par des spécialistes (des avocats, des juristes et des psychologues …). Elle œuvre aussi au bien-être des personnes pour leur redonner confiance en elles.
Peux-tu nous décrire comment reconnaître la souffrance au travail ? Comment elle se manifeste ?
Il existe différents types de souffrance au travail, cela va du burn- out, harcèlement moral, harcèlement sexuel, sexisme, … un petit focus sur le burn-out = épuisement total lié à une surcharge de travail, le bore-out (ou « mise au placard ») = épuisement professionnel, mal-être provoqué par l’ennui et une sous-charge de travail ayant pour conséquence de se sentir dévalorisé et de perdre toute estime de soi.
Pourquoi t’es-tu engagée dans cette cause ?
J’ai rejoint l’association parce que j’ai été confrontée à des situations de souffrance au travail, et que je souhaite accompagner les personnes qui sont dans ces situations et agir par des actions de communication, juridiques, après des partenariats constructifs avec les instances du Pays, en créant une communauté d’associations sur le
sujet, …
Après 3 ans d’existence, pouvez-vous tirer un bilan de votre impact sur la population ?
Nous avons plusieurs dossiers en cours et nous accompagnons de nombreuses personnes au quotidien. Mais c’est une problématique qui prend du temps à résoudre et qui est difficile à quantifier.
Ce qui est certain, c’est que nous défendons une cause qui répond à un besoin réel que les gens ne savent pas forcément verbaliser… jusqu’à ce qu’ils nous rencontrent. Nos actions sur le terrain sont toujours bien accueillies et souvent les gens nous disent, « mais oui, c’est exactement ça mon problème, ça fait du bien de trouver quelqu’un qui nous comprend ! »
On a donc besoin de se faire connaître davantage auprès du public et des autorités car trop de personnes souffrent
sans le savoir ou en silence. Ca ne doit plus être tabou !
Comment faites-vous justement pour vous faire connaître ?
Dernièrement, nous avons tenu un stand lors de la journée internationale pour la santé et la sécurité au travail,
sous l’égide de l’ONU le 28 avril dernier. Ca s’est déroulé à la CCISM et nous avons rencontré des personnes en souffrance qui ont été soulagées de nous découvrir, des personnes en quête d’information, ainsi que des représentants du personnel attentifs à la cause.
Nous organisons aussi régulièrement des micros-trottoirs, où nous allons à la rencontre du public pour les
sensibiliser à la problématique.
Le prochain micro-trottoir est prévu le 29 juin 2023 au parc Paofai, dans le cadre du programme de mobilisation et de sensibilisation Ré-action Dehors de Makesense.
Une actu à partager ?
Oui ! Lors de la Journée internationale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril, nous avons aussi lancé notre ligne d’écoute pour venir en aide aux personnes en détresse grâce à une subvention du FDVA (le Fonds pour
le Développement de la Vie Associative).
Le numéro est le 87240250, elle est tenue par des professionnels de l’accompagnement du lundi au vendredi de 8h à midi.
Sinon, nous sommes aussi joignables par mail 24h24, 7 jours sur 7 : souffrance-travail@mail.pf
Facebook: Souffrance & Travail
Une info à retenir ?
Oui ! Ensemble on est plus forts ! C’est pour cela que nous travaillons en partenariat avec d’autres associations
impliquées dans le développement humain, notamment l’Association SOS Suicide et l’Association Taputea Ora qui
promeut la santé mentale et avec laquelle nous organisons des ateliers.
INFOS pratiques :
Contact : 87240250 – souffrance-travail@mail.pf
Comments are closed.