Témoignage : Francisca Amorim

Je suis Francisca Amorim, je suis apprenante Mouv’ outremer. Je suis d’origine portugaise et je vis en Guadeloupe depuis 3 ans. J’ai une licence en Sciences de l’Éducation et un Master en Insertion Sociale. En 2018, j’ai co-fondé une association qui s’appelle “Île y a”, autour de la sauvegarde et transmission du Patrimoine Culturel Immatériel. Notre mission ? La sauvegarde et transmission du Patrimoine Culturel Immatériel, les visites sont un de nos projets. Pour cela nous récoltons des témoignages d’aînés et des visites autour de la mémoire de la ville. Nous travaillons aussi avec des jeunes et intervenons dans des collèges. Aujourd’hui, nous souhaitons changer d’échelle.

Quel est votre projet ?

Avec Mouv’Outrem​ er, nous aimerions capitaliser sur l’existant pour créer un plus gros projet : “Île y a Kaz”, dans un Quartier Prioritaire de la Ville de Pointe-à-Pitre. Nous aimerions créer un tiers-lieux, avec comme cœur un incubateur social, pour des projets à impact social et/ou environnemental, envers des personnes en situation de vulnérabilité, mais aussi des activités pour des personnes du quartier et d’ailleurs.

Quels défis vous rencontrez dans le développement de votre projet ?

Le sujet principal est le financement. Nous sommes en train de rencontrer des acteurs pour qu’ils deviennent partenaires, et nous rencontrons beaucoup de gens dans ce sens.

Quelles sont les opportunités que vous avez identifiées et qui nous ont motivé à vous lancer ?

Nous avions également du mal à retrouver les bonnes personnes ressources. Les personnes à qui on parlait du projet pensaient qu’on allait pas réaliser le projet et ne nous recevaient même pas. On connaît ce parcours, c’est une force. A Pointe-à-Pitre, il y a très peu d’investissement entrepreneurial : quand il y a des projets, cette ville n’est pas prioritaire. Nous, on croit aux projets des gens du quartier.

Notre principale motivation c’est qu’avec les membres de l’association, nous nous adressons à nous-même, il y a 3 ans lors de la création de l’association : des jeunes au chômage qui ont plein d’énergie et veulent changer les choses. Nous aimerions aider d’autres personnes à répondre aux problématiques que nous avons rencontrées. Nous n’avons toujours pas de local et nous aimerions offrir cet espace à d’autres personnes. C’est ça qui nous motive.

Une rencontre/un apprentissage qui vous a marqué jusqu’à présent ?

Il y a déjà eu plusieurs rencontres : avec les apprenants on se revoit régulièrement, il y a un vrai esprit de communauté. C’est d’autant plus précieux que dans l’ESS on se sent un peu seuls, il n’est pas facile de trouver des personnes prêtes à donner du temps, et là on est 39 ! J’ai aussi pu discuter avec Mathilde de l’incubateur de makesense, et donc un projet similaire au nôtre, qui m’a amené plein de ressources.

Un temps fort/un moment particulier ?

J’ai aimé la visite du Fonds Saint Denis et la découverte de Lasoté (un projet autour de l’agriculture durable ndlr). Je connaissais le projet de nom, mais c’était impressionnant de le voir en vrai.

Une chose que vous retenez jusqu’à présent du programme Mouv’Outremer

J’ai beaucoup aimé avoir des méthodes de “design thinking”. Avoir des outils déjà conceptualisés, ça aide vraiment à y voir plus clair dans son projet.

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