Je suis Francisca Amorim, je suis apprenante Mouv’ outremer. Je suis d’origine portugaise et je vis en Guadeloupe depuis 3 ans. J’ai une licence en Sciences de l’Éducation et un Master en Insertion Sociale. En 2018, j’ai co-fondé une association qui s’appelle “Île y a”, autour de la sauvegarde et transmission du Patrimoine Culturel Immatériel. Notre mission ? La sauvegarde et transmission du Patrimoine Culturel Immatériel, les visites sont un de nos projets. Pour cela nous récoltons des témoignages d’aînés et des visites autour de la mémoire de la ville. Nous travaillons aussi avec des jeunes et intervenons dans des collèges. Aujourd’hui, nous souhaitons changer d’échelle.
Quel est votre projet ?
Avec Mouv’Outrem er, nous aimerions capitaliser sur l’existant pour créer un plus gros projet : “Île y
a Kaz”, dans un Quartier Prioritaire de la Ville de Pointe-à-Pitre. Nous aimerions créer un tiers-lieux,
avec comme cœur un incubateur social, pour des projets à impact social et/ou environnemental,
envers des personnes en situation de vulnérabilité, mais aussi des activités pour des personnes du
quartier et d’ailleurs.
Quels défis vous rencontrez dans le développement de votre projet ?
Le sujet principal est le financement. Nous sommes en train de rencontrer des acteurs pour
qu’ils deviennent partenaires, et nous rencontrons beaucoup de gens dans ce sens.
Quelles sont les opportunités que vous avez identifiées et qui nous ont motivé à vous lancer ?
Nous avions également du mal à retrouver les bonnes personnes ressources. Les
personnes à qui on parlait du projet pensaient qu’on allait pas réaliser le projet et ne nous
recevaient même pas. On connaît ce parcours, c’est une force. A Pointe-à-Pitre, il y a très
peu d’investissement entrepreneurial : quand il y a des projets, cette ville n’est pas
prioritaire. Nous, on croit aux projets des gens du quartier.
Notre principale motivation c’est qu’avec les membres de l’association, nous nous adressons à nous-même, il y a 3 ans lors de la création de l’association : des jeunes au chômage qui ont plein d’énergie et veulent changer les choses. Nous aimerions aider d’autres personnes à répondre aux problématiques que nous avons rencontrées. Nous n’avons toujours pas de local et nous aimerions offrir cet espace à d’autres personnes. C’est ça qui nous motive.
Une rencontre/un apprentissage qui vous a marqué jusqu’à présent ?
Il y a déjà eu plusieurs rencontres : avec les apprenants on se revoit régulièrement, il y a un
vrai esprit de communauté. C’est d’autant plus précieux que dans l’ESS on se sent un peu
seuls, il n’est pas facile de trouver des personnes prêtes à donner du temps, et là on est 39 !
J’ai aussi pu discuter avec Mathilde de l’incubateur de makesense, et donc un projet
similaire au nôtre, qui m’a amené plein de ressources.
Un temps fort/un moment particulier ?
J’ai aimé la visite du Fonds Saint Denis et la découverte de Lasoté (un projet autour de
l’agriculture durable ndlr). Je connaissais le projet de nom, mais c’était impressionnant de le
voir en vrai.
Une chose que vous retenez jusqu’à présent du programme Mouv’Outremer
J’ai beaucoup aimé avoir des méthodes de “design thinking”. Avoir des outils déjà
conceptualisés, ça aide vraiment à y voir plus clair dans son projet.
Moi, c’est Isabelle et j’ai 36 ans. Plus jeune, je voulais être chimiste et, après le baccalauréat en Martinique, j’ai intégré une école d’ingénieur, l’ESCOM à Cergy-Pontoise. C’est au cours d’un stage, que j’ai pris conscience des problèmes environnementaux. Après avoir décroché un Master dans ce domaine et travaillé à Lyon, je suis revenue en Martinique et ça fait maintenant 8 ans que je travaille à la Chambre de Commerce et de Industrie de Martinique où je pilote le Pôle Environnement, Transition Energétique et Développement Durable.
Quel est votre projet lié à la transition ?
Le projet que je porte au sein de la formation est lié à la gestion des risques naturels en entreprise. En effet, aujourd’hui, le monde économique n’est pas suffisamment résilient.. En Martinique, nous sommes concernés par tous les risques naturels sauf les avalanches : tsunami, volcanisme, séisme, glissement de terrain, cyclone… Je me suis rendue compte que les entreprises ne sont pas préparées à ce genre de catastrophe, que c’est un sujet très anxiogène et que l’approche “sensibilisation classique” ne fonctionne pas vraiment, la thématique n’étant pas considérée comme une priorité. J’ai donc décidé de proposer une approche ludique du risque naturel en entreprise, en détournant la forme des challenges sportifs classiques. Ce seront des défis inter-entreprises. Le projet a été présenté à la direction de la CCI qui l’a validé. Je suis en train de rechercher des partenaires pour finaliser le dossier et trouver des financements.
Quels défis rencontrez-vous dans la création de ce projet ?
Il y en a plusieurs :
-Je n’ai pas d’expérience en organisation de challenges sportifs, je cherche des partenaires avec cette expertise.
-J’ai imaginé des challenges de plusieurs types, mais il nous faut des formateurs dans chacune des thématiques (premiers secours, aide aux handicapés, l’alimentation en temps de crise, etc.)
-La taille de l’événement : je n’ai jamais organisé d’événement aussi grand. En particulier, la partie logistique pour que l’on puisse accueillir à la fois des entreprises et du grand public est un vrai défi. J’aimerais que cet événement touche l’ensemble du territoire et sensibilise tous types de publics.
Quelles sont les opportunités que vous avez identifiées et qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer ?
A mon avis, il y a urgence par rapport au changement climatique. Le rythme des cyclones va augmenter, il y a déjà de l’érosion dans le nord de l’île… Cependant, je pense que dramatiser le risque est contreproductif : j’aimerais que la résilience fasse partie du quotidien des Martiniquais, qu’on soit serein car préparé. Enfin, je suis convaincue qu’on apprend mieux par le jeu et dans l’action.
Une rencontre qui vous a marquée pendant le séminaire ?
J’ai été très marquée par la visite dans la ville de Fonds-Saint-Denis où nous avons rencontré le premier adjoint de la commune. Il nous a parlé du Lasotè, une pratique traditionnelle du labours collectif, un patrimoine traditionnel martiniquais que j’ai redécouvert ce jour-là. Il nous a montré par cette technique comment le collectif permet d’être résilient. Les populations antillaises ont toujours été en perpétuel déséquilibre de par leur histoire, leur géographie, etc. C’est une population qui a développé une forme d’adaptation face à ça et le Lasotè en est une belle illustration.
Un apprentissage ?
Pendant le séminaire, Maud et Aurélie, les facilitatrices, nous ont soumis à un test psychologique, le MBTI, qui m’a permis de découvrir des aspects de ma personnalité dont je n’avais pas conscience. Ça permet de mettre des mots sur des décisions et des processus de travail. Par exemple, moi je réfléchis avant d’agir et d’autres agissent avant de réfléchir. C’est juste une manière différente d’aborder les situations.
Mon projet a évolué aussi. Dans sa version initiale j’envisageais un challenge très sportif où la « survie » était en jeu. Un peu comme dans Koh Lanta. Je n’avais pas assez intégré les personnes à faible mobilité physique et elles auraient eu plus de mal à s’adapter. J’ai donc eu envie de rajouter une épreuve en lien avec cette thématique.
On a aussi beaucoup échangé avec des personnes ayant des projets
en lien avec l’autonomie alimentaire et ça m’a convaincue d’inclure un volet
“alimentation de crise”. Une façon de rajouter de la transversalité par rapport
aux objectifs 5.0.
4 choses que vous retenez jusqu’à présent du programme Mouv’Outremer
-La réussite d’un projet, c’est d’abord la personne qui porte le projet, celle qui réussit à embarquer les autres en partageant une vision. J’ai une approche plus pragmatique, je ne vais pas souvent sur le terrain de l’émotionnel. Mais j’ai réalisé que c’était très important !
-Il y avait plus de 35 personnes motivées à changer le monde, pleines d’espoirs et d’envies. Dans mon quotidien professionnel, j’ai le sentiment que la situation n’évolue pas assez vite et j’ai souvent l’impression que mes interlocuteurs n’ont pas toujours conscience de l’urgence. C’était très positif de me sentir appartenir à une communauté de personnes qui veulent que les choses bougent, et bougent maintenant !
-L’énergie et la cohésion d’équipe sont apparues très vite et très fortes. J’ai déjà fait plusieurs formations, de différents types, et je pense que c’est la première fois que je vois le lien se créer aussi vite. C’était très énergisant ! Je pense que c’est lié à l’énergie de Maud et Aurélie. Elles nous ont communiqué leur enthousiasme ! On était obligé de reconnaître leur engagement et de jouer le jeu à notre tour !
-La méthodologie est très intéressante, avec des groupes qui se mélangent souvent. Je ne suis pas très expansive mais j’ai été obligée de parler à plein de nouveaux interlocuteurs. Je n’ai jamais parlé à autant de nouvelles personnes en aussi peu de temps (rires).
Dans le cadre du dispositif de formation Mouv’outremer, en octobre 2020, 34 porteurs de projets de la zone Antilles-Guyane se sont retrouvés en Martinique pendant une semaine riche en émotions et en apprentissages pour innover et accélérer leurs projets à impact. Récit.
Il était une fois, un séminaire d’un nouveau genre…
Dimanche 18 octobre. Nous sommes à la veille du lancement du premier séminaire présentiel du dispositif de formation-action Mouv’outremer. Ce dispositif, initié par l’AFD et son campus à la demande du Ministère des Outre-mer pour accélérer les transitions durables a démarré dans la zone Antilles Guyane fin septembre 2020 par un parcours digital.
Demain est le premier jour du premier séminaire présentiel !
Les deux facilitatrices – formatrices mandatées par l’AFD pour construire et animer le séminaire sont prêtes. Elles posent leur sac dans l’espace où se tiendra le séminaire Mouv’Outremer en Martinique à Schoelcher. Elles inspectent la grande salle dans laquelle les participants vont apprendre, échanger et faire grandir leur projet pendant plusieurs jours. L’une d’entre elle, s’exclame, l’air contente : “On a de la place ! On va être bien !”. Puis, à la vue de quelques gobelets en plastique disposés sur les tables : “Tout doit disparaître, on doit incarner nos valeurs ! Cartons recyclés et carafe d’eau pour tout le monde !”. Les valeurs dont elles parlent sont celles du respect de l’environnement, avec un objectif zéro plastique, mais aussi la bienveillance, l’écoute et l’impact qui seront au menu de cette semaine.
Pendant une semaine, c’est la première promotion Mouv’Outremer, constituée de 34 participants, âgés de 25 à 59 ans, des porteurs de projets, venus de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane qui vont s’asseoir à ces tables pour participer à une formation-action d’un nouveau genre. Ils travaillent dans des collectivités locales, comme Sandra qui porte un projet personnel pour repenser l’agriculture de manière locale; sont issus du milieu associatif comme Nicolas qui souhaite développer une monnaie locale; ou encore entrepreneurs, comme Terrence, Terrence qui monte un projet pour produire et commercialiser des produits alimentaires innovants, végan, bio local. Les projets s’inscrivent tous dans un même objectif : accélérer les transitions dans leur territoire sur 5 thèmes clés : zéro déchet, zéro carbone, zéro polluant, zéro exclusion, zéro vulnérabilité.
Ce qu’ils viennent chercher dans ce séminaire ? D’abord et avant tout, tisser des liens. Rencontrer celles et ceux qui s’engagent aussi pour faire bouger les choses. Ils ont tous à cœur d’échanger sur leurs projets respectifs et de découvrir ceux des autres. Ce qu’ils souhaitent ensuite c’est créer, ensemble, cette communauté d’acteurs qui va accompagner les dynamiques de transition et qui va soutenir tous les autres porteurs d’idées qui veulent s’engager dans la même démarche. Et bien sûr ils souhaitent apprendre ! Apprendre de nouvelles méthodes, développer des compétences en coopération, communication, créativité et des outils pour faire avancer leur projet à impact.
Ce séminaire s’inscrit dans le dispositif Mouv’Outremer, une formation-action de 4 mois. La plupart de la formation-action est animée en distanciel mais elle est ponctuée de 2 temps forts en présentiel qui sont clés. Ce séminaire en est le 1er temps fort et est donc très attendu.
D’autant que les participants achèvent 3 semaines de formations en ligne et vont enfin se rencontrer autrement que par écrans interposés. Compte tenu de la situation sanitaire, le suspens sur la tenue de cette rencontre est resté à son comble jusqu’au dernier moment : finalement il a été décidé de maintenir le séminaire avec de fortes dispositions et adaptation (gel à chaque passage de micro, masque obligatoire…) pour respecter les normes sanitaires.
Les participants ne savent pas trop ce qui les attend : c’est une première sur le territoire. Chaque participant a été doté d’un binôme dès le début de la formation-action, une personne avec qui ils entretiennent un lien privilégié et ont des sessions en individuelles : s’ils ont parfois eu la chance de connaître une version pixellisée de leurs visages lors d’un appel préliminaire, la plupart ne se sont jamais rencontrés !
Une première journée sous le signe de l’intensité !
Nous sommes le 19 octobre 2020, 9h30 du matin et c’est le premier jour officiel de la formation. Les apprenants arrivent au compte-goutte dans la salle. Des sourires timides s’échangent, la glace n’est pas encore brisée. C’est Nicolas Picchiottino, Directeur AFD Martinique et Philippe Jock Président de la CCI Martinique qui ouvrent le bal en rappelant lors d’une intervention en plénière l’importance des transitions durables dans les territoires Antilles-Guyane, le potentiel et les opportunités qu’elles représentent et l’importance de l’engagement des porteurs de projet présents dans la salle.
Après le discours, les formatrices présentent les objectifs du séminaire et leur posture de facilitatrice. Puis elles invitent les apprenants à se mettre debout pour déambuler dans la salle. A chaque fois qu’elles frappent dans les mains, les facilitatrices demandent aux participants de s’arrêter, de se tourner vers la personne la plus proche et répondre à la question qu’elles énoncent de vive voix. La première question “Quelle est votre passion secrète ?” surprend tout le monde et déclenche une vague de rires gênés. Finalement, les participants se prêtent au jeu “Le vendredi je me mets sur mon canapé, je mange un plat préparé et je regarde la télé… C’est mon moment de coupure ” “Moi c’est les crèmes au chocolat avec du fromage râpé dedans…” Ils se remettent à marcher…” CLAP. Deuxième question : “Quel est votre super pouvoir ?” Ça y est la machine est lancée, la glace est brisée, ils ne semblent plus pouvoir s’arrêter d’échanger.
La matinée se termine par un temps d’écoute active du parcours, des envies, des attentes des autres participants en petits groupes puis en collectif ou chacun.e présente son.sa voisin.e. Les facilitatrices consignent attentivement les attentes de chacun.e, ce sera la clé du séminaire. C’est ça qui fait la force du dispositif : partir des besoins des apprenants et s’y adapter en permanence.
Au retour du déjeuner, petite “douche” pour tout le monde : l’idée est de se frotter chaque partie du corps de manière vigoureuse pour se réveiller après le déjeuner. D’autant que le programme de l’après-midi est intense : on parle Objectifs de Développement Durable et Cercles d’or des projets. L’objectif étant pour chacun de bien définir : le pourquoi, le comment, et le quoi de son projet en partant du cœur ; le pourquoi.
En fin d’après-midi, les facilitatrices présentent le fil rouge du séminaire : durant toute la semaine, en groupe de 5 à 7 personnes, les porteurs de projets vont travailler ensemble pour trouver une solution au défi “sensibiliser la nouvelle génération aux ODD”. Chaque équipe se voit attribuer un ODD et doit réfléchir à la cible qu’il souhaite toucher, resserrer son sujet, collecter des données sur le thème et surtout proposer une solution qui sera présentée sous la forme de leur choix le vendredi matin. Ce défi a pour objectif de leur faire vivre l’expérience, de former une équipe en un temps court, de savoir mobiliser les compétences de chacun, d’apprendre à coopérer dans un cadre contraint et autour d’un but commun, et de développer sa créativité pour trouver des solutions innovantes. Une formation-action dans laquelle le mot action revêt tout son sens.
La présentation de ce défi rencontre quelques réticences : “Encoooooore un exercice en plus ? Mais on n’aura jamais le temps” s’exclament certains participants. Les facilitatrices leur demandent de faire confiance au processus et répondent à leur crainte en modifiant un peu l’agenda du séminaire. Finalement, l’exercice permettra au bout d’une semaine, de faire naître de beaux résultats : pièces de théâtres, conférences, brevet des collèges, vidéos tik tok, les participants ont redoublé de créativité pour proposer des solutions vraiment très pertinentes et applicables dès le lendemain pour certaines ! “Dans des délais très courts on doit apprendre à faire des compromis, écouter l’autre, se remettre en cause, gérer des conflits… l’intensité fait souvent émerger des choses surprenantes” analyse une des facilitatrices.
C’est la fin de la journée, 8h de travail masqué se sont écoulées… Pour clôturer cette première journée un petit verre de célébration et un dîner au resto mènent vers des discussions jusqu’à 1h du matin pour les plus courageux. Des temps informels indispensables qui soudent les participants.
Une semaine à la pointe de l’innovation pédagogique
La semaine a été construite de manière à varier des formats qui permettent à la fois l’inspiration, grâce des interventions de qualité, mais aussi la contribution des apprenants. Un savant dosage innovant qui compte : une cartographie des parties prenantes, un travail sur l’empathie pour comprendre les besoins des différentes parties prenantes et adapter sa communication en fonction, l’évaluation de son profil psychologique grâce au MBTI pour apprendre à se connaître et pouvoir échanger avec l’autre sur son mode de fonctionnement.
Mais aussi des visites terrain, dont une qui marque particulièrement les apprenants, celle de Fonds Saint Denis. Grâce à Annick, maire de Fonds Saint Denis et participante de la formation, les porteurs de projet découvrent la commune et sa politique territoriale éclairante présentée par Étienne Jean-Baptiste, adjoint au maire. Ils participent à une démonstration de l’association Lasotè. De l’avis des participant.es et des facilitatrices, c’est beaucoup trop court. Un webinaire dédié sera organisé pour prolonger la discussion avec Étienne Jean-Baptiste.
Pour s’inspirer, rien de mieux également que monter sur les épaules que ceux qui ont déjà monté un projet : une table-ronde sur le thème “Monter un projet à impact” est organisée avec 7 acteurs, Céline Chartol, co-directrice de Ta Nou Bio, Denise DUFEAL, Directrice Fredon Martinique, Emmanuel JOSEPH, Fondateur de Lakou Digital, Jean-Philippe MAREL, Fondateur de ECO Mobil, Anabelle VIGILANT, Ingénieur Approches Territoriales intégrées Climat Air Energie Transport Mobilité Aménagement Observation, Béatrice BALDARA MARIMOUTOU, Directrice de la Mission Locale du Centre de la Martinique MILCEM.
Chacun des intervenants présente son projet, son ambition, les difficultés qu’ils ont rencontrées, ou prodiguent des conseils utiles pour les participants à différents stades de leur projet.
Un moment clé pour construire une communauté d’acteurs engagés
Durant le séminaire, le besoin est ressenti de formaliser les objectifs de cette nouvelle communauté formée par les participant.es, de préciser ce qui les définit comme groupe, mais aussi de parler des actions qu’il.elles pourraient mener ensemble Les facilitatrices préparent alors un atelier pour définir les contours de la communauté Mouv’outremer : la raison d’être, la vision, les activités et les outils qui font le cœur de cette communauté etc.. Et il ne faut pas longtemps aux apprenants pour s’emparer du sujet ! Dès le lendemain, Nicolas réalise un site internet qui propose les fonctionnalités souhaitées par le groupe ! Il y a encore un peu de travail dessus et une équipe s’y attelle !
Une formation riche pour les participants
Il est temps de se séparer après une semaine riche en rencontres.
Le questionnaire récoltant les avis en fin de séminaire montre que les participant.es ont vivement apprécié l’expérience : “enrichissant” est le mot le plus utilisé pour décrire la formation-action, suivi de près par “Communauté” et “Innovant”.
“J’ai beaucoup aimé le dynamisme et le côté participatif du séminaire. Les outils proposés se sont avérés très efficaces pour le développement personnel et l’approfondissement de projet.” affirme l’un des participants “Belle dynamique collective qui incite à un plus fort engagement” surenchérit un autre?
On reprend dès le lundi pour la suite de la formation en digital ! Rendez-vous fin janvier pour un bilan complet de la formation.
23 novembre 2020mouv'outremerbigCommentaires fermés sur Reportage : Une semaine en immersion dans la formation-action Mouv’Outremer
« Dans l’objectif de faciliter l’appropriation par les acteurs des territoires de la Trajectoire outre-mer 5.0 et de ses objectifs zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant, zéro exclusion et zéro vulnérabilité, le ministère des outre-mer, l’Agence française de développement (AFD) et son Campus AFD lancent un programme de formation innovant, Mouv’outremer, organisé autour d’une communauté d’acteurs engagés en faveur de l’accélération des transitions dans les outre-mer » indique le ministère des Outre-mer dans un communiqué que nous publions ci dessous (photo :mouv’outremer)
Mouv’outremer, c’est d’abord un parcours d’apprentissage sur les territoires d’outre-mer pour que chacun, dans sa pratique professionnelle, associative ou au quotidien puisse saisir les opportunités des transitions de la Trajectoire outre-mer 5.0.
Mouv’outremer, c’est également la construction d’une communauté d’acteurs engagés, aussi bien du secteur privé, public et de la société civile, qui favorise l’émergence et l’accompagnement de projets durables dans l’ensemble des territoires d’outre-mer.
Le projet sera décliné en plusieurs phases au cours de la période 2020/2021 dans les zones géographiques suivantes : Antilles-Guyane et les Îles du Nord ; Océan Indien ; Océan Pacifique (Nouvelle Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie Française) ; Saint-Pierre-et-Miquelon. Les participants à la formation seront sélectionnés à l’issue d’une période de recrutement où chaque candidat pourra postuler via le site www.mouvoutremer.fr. Mouv’outremer sera décliné en premier lieu dans la zone Antilles-Guyane, avec une ouverture des candidatures prévue pour juin 2020.
Mouv’outremer s’adresse à l’ensemble des acteurs ultramarins engagés et porteurs de solutions : citoyens, élus, chefs d’entreprise, membre d’une association, entrepreneurs, acteurs d’une collectivité territoriale, cadres des services de l’Etat, étudiants, journalistes, dès lors qu’ils souhaitent développer un projet concret (individuel, professionnel, personnel ou collectif) en faveur des transitions.
Une initiative fondée sur une formation innovante –
L’ensemble de la formation s’appuiera sur des principes pédagogiques innovants déjà déclinés avec succès dans de nombreux projets par le Campus AFD :
• Une pédagogie tournée vers l’action et une mise en pratique immédiate des compétences acquises en faveur d’un projet.
• Les échanges entre pairs pour favoriser l’apprentissage collectif et un accompagnement sur mesure.
• Une pédagogie inversée qui met les savoirs et les compétences au cœur de la formation.
• Une mise en avant des compétences sociales et créatives : innovation, collectif, leadership, communication, créativité.
• Une approche qui permet d’imaginer, tester et itérer en s’inspirant des méthodologies de lean start up, une méthode agile permettant de construire un projet qui répond parfaitement aux demandes et besoins des utilisateurs.
D’une durée de 4 mois et seulement 2 heures par semaine, la formation alterne format digital et présentiel (2 séminaires) et sera offerte gracieusement aux participants sélectionnés.
Une initiative collective-
Mouv’outremer, c’est une formation, mais c’est aussi une communauté apprenante d’acteurs engagés et ambassadeurs de cette dynamique : La communauté Mouv’outremer est composée de décideurs publics et d’élus, d’entrepreneurs, de membres de la société civile, d’experts, d’acteurs de l’innovation, de la recherche, de la jeunesse et de partenaires de l’AFD.
D’horizons différents, ils sont tous conscients des transitions nécessaires pour des territoires 5.0 et partagent la vision d’un monde où l’équilibre entre développement économique, développement social et protection de l’environnement est au cœur des réflexions et de l’action.
Que ce soit un élu d’une collectivité locale qui souhaite transformer ses pratiques, un étudiant souhaitant développer une communauté de jeunes engagés en faveur de la lutte contre l’exclusion, ou une association qui œuvre en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap, Mouv’outremer s’adresse à tous les acteurs du changement désireux de se former, de progresser, et de se faire accompagner dans leurs projets.
Nous avons tous envie d’assurer un avenir durable à nos territoires d’outre-mer.
Annick Girardin, ministre des outre-mer.
» Nous avons tous envie d’assurer un avenir durable à nos territoires d’outre-mer « , déclare Annick Girardin, ministre des outre-mer. » Grâce à Mouv’ Outre-mer, chacun aura désormais accès à une formation de qualité pour agir concrètement en respectant les objectifs de développement durable. La formation Trajectoire outre-mer 5.0 proposée par l’AFD permettra à chaque ultramarin de s’engager et de s’investir plus encore pour son territoire. C’est une formation-action, résolument tournée vers l’acquisition de compétences directement exploitables dans la vie quotidienne. Aujourd’hui plus que jamais, continuons d’agir et de réfléchir ensemble aux solutions de demain ! «
8 octobre 2020mouv'outremerbigCommentaires fermés sur Objectifs zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant… « Mouv’outremer », la nouvelle formation environnement
Dans l’objectif de faciliter l’appropriation par les acteurs des territoires de la Trajectoire outre-mer 5.0 et de ses objectifs zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant, zéro exclusion et zéro vulnérabilité, le ministère des Outre-mer, l’Agence française de développement (AFD) et son Campus AFD lancent un programme de formation innovant, Mouv’outremer, organisé autour d’une communauté d’acteurs engagés en faveur de l’accélération des transitions dans les outre-mer.
Mouv’outremer est un parcours d’apprentissage sur les territoires d’outre-mer pour que chacun, dans sa pratique professionnelle, associative ou au quotidien puisse saisir les opportunités des transitions de la Trajectoire outre-mer 5.0. Mouv’outremer, c’est également la construction d’une communauté d’acteurs engagés, aussi bien du secteur privé, public et de la société civile, qui favorise l’émergence et l’accompagnement de projets durables dans l’ensemble des territoires d’outre-mer.
Le projet sera décliné en plusieurs phases au cours de la période 2020/2021 dans les zones géographiques suivantes : Antilles-Guyane et les Îles du Nord ; Océan Indien ; Océan Pacifique (Nouvelle Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie Française) ; Saint-Pierre-et-Miquelon. Les participants à la formation seront sélectionnés à l’issue d’une période de recrutement où chaque candidat pourra postuler via le site www.mouvoutremer.fr. Mouv’outremer sera décliné en premier lieu dans la zone Antilles-Guyane, avec une ouverture des candidatures prévue pour juin 2020.
Mouv’outremer s’adresse à l’ensemble des acteurs ultramarins engagés et porteurs de solutions : citoyens, élus, chefs d’entreprise, membre d’une association, entrepreneurs, acteurs d’une collectivité territoriale, cadres des services de l’Etat, étudiants, journalistes, dès lors qu’ils souhaitent développer un projet concret (individuel, professionnel, personnel ou collectif) en faveur des transitions.
D’une durée de 4 mois et seulement 2 heures par semaine, la formation alterne format digital et présentiel (2 séminaires) et sera offerte gracieusement aux participants sélectionnés.
Mouv’outremer, c’est une formation, mais c’est aussi une communauté apprenante d’acteurs engagés et ambassadeurs de cette dynamique :
La communauté Mouv’outremer est composée de décideurs publics et d’élus, d’entrepreneurs, de membres de la société civile, d’experts, d’acteurs de l’innovation, de la recherche, de la jeunesse et de partenaires de l’AFD.
D’horizons différents, ils sont tous conscients des transitions nécessaires pour des territoires 5.0 et partagent la vision d’un monde où l’équilibre entre développement économique, développement social et protection de l’environnement est au cœur des réflexions et de l’action.
Que ce soit un élu d’une collectivité locale qui souhaite transformer ses pratiques, un étudiant souhaitant développer une communauté de jeunes engagés en faveur de la lutte contre l’exclusion, ou une association qui œuvre en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap, Mouv’outremer s’adresse à tous les acteurs du changement désireux de se former, de progresser, et de se faire accompagner dans leurs projets.
« Nous avons tous envie d’assurer un avenir durable à nos territoires d’outre-mer », déclare Annick Girardin, ministre des outre-mer. « Grâce à Mouv’ Outre-mer, chacun aura désormais accès à une formation de qualité pour agir concrètement en respectant les objectifs de développement durable. La formation Trajectoire outre-mer 5.0 proposée par l’AFD permettra à chaque ultramarin de s’engager et de s’investir plus encore pour son territoire. C’est une formation-action, résolument tournée vers l’acquisition de compétences directement exploitables dans la vie quotidienne.»
L’appel à candidatures destiné à sélectionner les apprenants de la première édition de Mouv’outremer sur la zone Antilles-Guyane a permis de recruter 40 porteurs de projets très prometteurs et à impacts visant à accélérer les transitions vers des territoires durables, sur des thématiques très variées répondant aux besoins des territoires.
Vif succès pour la première édition de Mouv’Outremer, une formation lancée par l’AFD et le Ministère des Outre-mer pour faciliter l’application de la Trajectoire Outre-mer 5.0 dans les Outre-mer. Au total, 228 porteurs de projets ont candidaté, avec une centaine de dossiers éligibles pour des projets en Martinique, Guadeloupe, Guyane et St Martin qui ont été évalués par le Comité de Sélection.
Ce sont finalement 40 projets qui ont été retenus et qui portent sur des thématiques variés: développement économique et appui à l’entreprenariat local, inclusion sociale et numérique, lutte contre l’exclusion des personnes en situation de précarité ou fragiles, protection de l’environnement et l’adaptation au conséquences du changement climatique, habitat durable etc.
La formation de 4 mois qui accompagnera ces 40 projets débute le 24 septembre et alternera des formats à distance (digital) et présentiels (2 séminaires locaux).En complément de ce dispositif engageant et sur mesure, des formations digitales plus courtes vont être offertes aux acteurs de l’écosystème local afin de leur donner l’opportunité d’être accompagnés sur le développement et la mise en œuvre de projet (grâce à des méthodologies innovantes) ainsi que sur la structuration et l’animation de communautés d’acteurs engagés.
8 octobre 2020mouv'outremerbigCommentaires fermés sur Trajectoire Outre-mer 5.0: 40 porteurs de projets sélectionnés pour le programme Mouv’Outremer aux Antilles
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